La plus grande centrale solaire à concentration du monde va fermer définitivement : voici pourquoi

La centrale solaire d’Ivanpah, située dans le désert de Mojave et autrefois considérée comme la plus grande centrale solaire à concentration au monde, va être définitivement arrêtée.
La raison principale de cette fermeture est un manque de rentabilité important, malgré les espoirs placés dans ce projet ambitieux.
Initialement, la centrale devait fonctionner jusqu’en 2039 au moins. Cependant, deux de ses trois tours cesseront leurs activités en 2026, suite à la décision de l’entreprise Pacific Gas & Electric (PG&E) de mettre fin à son contrat d’achat d’électricité. La troisième tour pourrait également être concernée, car Southern California Edison, qui achète l’électricité produite par cette tour, serait en train de négocier la résiliation de son contrat.
Un projet prometteur confronté à des défis techniques et économiques
Il y a 15 ans, le solaire à concentration était perçu comme une solution clé pour produire une énergie décarbonée. La centrale d’Ivanpah, avec ses trois unités solaires thermodynamiques et ses 173 500 miroirs héliostats, devait incarner cette vision. Ces miroirs étaient conçus pour concentrer l’énergie solaire sur des générateurs de vapeur, produisant ainsi de l’électricité de manière innovante.
Cependant, depuis son lancement, le projet a rencontré de nombreux problèmes. Dès 2014, il a fallu augmenter la quantité de gaz naturel utilisée pour maintenir les chaudières en fonctionnement par mauvais temps, ce qui a accru les coûts d’exploitation. Par ailleurs, la centrale n’a jamais atteint son objectif de production annuelle de 1 million de MWh. Sur les 10 années d’exploitation, la production moyenne s’est établie à environ 700 000 MWh par an, soit 30 % de moins que prévu.
Un symbole des défis de l’énergie solaire à concentration
La fermeture de la centrale d’Ivanpah souligne les difficultés techniques et économiques auxquelles peuvent être confrontés les projets d’énergie renouvelable, même les plus prometteurs. Bien que cette technologie ait suscité de grands espoirs, son manque de rentabilité et ses défis opérationnels ont finalement eu raison de ce projet phare.
Source originale : [Article initialement publié sur Futura Sciences ou autre média]